Les samedi 13 et dimanche 14 janvier, l'Institut La Boétie organisait la première édition de ses « Journées économiques : pour une économie au service des besoins ».
Comment financer la bifurcation écologique et remettre en question la croissance ?
La publication du rapport Pisani-Ferry a relancé le débat autour des moyens financiers à consacrer à la bifurcation écologique, alors que les sommes actuellement consacrées sont unanimement considérées comme insuffisantes. Comment financer une bifurcation à la hauteur du défi écologique, tout en la rendant socialement juste ? Comment faire en sorte que ce financement ne repose pas sur les classes populaires, qui sont les premières touchées par les conséquences du dérèglement climatique ?
De plus, s’il est désormais largement admis que poursuivre la croissance comme seul objectif économique est mortifère socialement et écologiquement, les alternatives font débat. La croissance “verte” peut-elle répondre aux besoins en respectant les contraintes de la bifurcation écologique ? Ou au contraire, faut-il une décroissance organisée, en opposition frontale avec le modèle actuel ? Le cadre conceptuel même de la croissance est interrogé, pour inventer une société post-croissance qui se fonde sur des indicateurs alternatifs.
Intervenant·es :
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI-NUPES à l’Assemblée nationale
Jean Pisani-Ferry, économiste, ex-commissaire général de France Stratégie (2013-2017), senior fellow à Bruegel et professeur à Sciences Po Paris
Cédric Durand, économiste et professeur au département d’Histoire, Économie et Société à l’Université de Genève
Laurence Tubiana, professeure à Sciences Po Paris et à l’université Columbia, et fondatrice de l’IDDRI
Animée par : Christian Chavagneux (Alternatives Économiques)
Les samedi 13 et dimanche 14 janvier, l'Institut La Boétie organisait la première édition de ses « Journées économiques : pour une économie au service des besoins ».
Relocaliser l’industrie : quelle bifurcation écologique et sociale ?
La crise du Covid-19 a fait apparaître au grand jour le désastre que représente la destruction et la délocalisation de l’appareil industriel français ayant cours depuis des décennies. Le pays a mis en jeu son indépendance pour entrer dans la course au dumping social et environnemental généralisé.
Si un relatif consensus rassemble aujourd’hui les décideurs autour de la nécessité d’une réindustrialisation, les modalités concrètes et les objectifs diffèrent fortement. Quelles filières faut-il investir pour réduire notre empreinte carbone et développer notre autonomie industrielle ? La question des outils se pose également : incitations aux entreprises, mise en concurrence internationale ou protectionnisme écologique ?
Intervenant·es :
Nadine Levratto, directrice du laboratoire EconomiX de l’université Paris Nanterre et économiste spécialiste de l’industrie et de l’innovation
Matthias Tavel, député LFI-NUPES, membre de la Commission des Affaires économiques
Christian Saint-Etienne, économiste et professeur émérite au Conservatoire national des arts et métiers
Animée par : Hervé Nathan (Alternatives Économiques)
Les samedi 13 et dimanche 14 janvier, l'Institut La Boétie organisait la première édition de ses « Journées économiques. Pour une économie au service des besoins ». Elles ont eu lieu au Campus Condorcet, Place du Front Populaire, à Aubervilliers.
C’était la première édition de ce rendez-vous qui se veut un lieu de débat économique de fond, exigeant mais accessible à toutes et tous, en y associant économistes de différentes écoles de pensées, syndicalistes, hauts fonctionnaires, parlementaires ou dirigeant·es d’entreprise.
À travers six tables-rondes, les journées économiques ont abordé les thèmes les plus brûlants de l’actualité économique : l’inflation, la relocalisation de l’industrie, le financement de la bifurcation écologique, les mutations du travail, les inégalités sociales, les politiques monétaires.
Le colloque s'est ouvert samedi matin par Jean-Luc Mélenchon, co-président de l’Institut La Boétie, puis par les co-animateur·rices du département d’économie : Aurélie Trouvé, députée et économiste, et Éric Berr, maître de conférences en économie.
Les samedi 13 et dimanche 14 janvier, l'Institut La Boétie organisait la première édition de ses « Journées économiques : pour une économie au service des besoins ».
Hausse des inégalités : quelle fiscalité pour inverser la tendance ?
6 ans après la révolte des Gilets Jaunes, que reste-t-il du débat public sur la justice fiscale ? Inégalité de la répartition de l'impôt sur le revenu, cadeaux fiscaux aux plus hauts revenus, faiblesse de la lutte contre l’évasion fiscale : l’injustice du système fiscal est toujours d’actualité.
L’impôt est certes une ressource essentielle pour que l’Etat réalise les tâches d’intérêt général qui lui incombent. Mais la justice fiscale est une condition nécessaire à la légitimité du pouvoir de l’Etat et de la cohésion de notre société. Sur quelles bases refonder notre système fiscal pour que tout le monde contribue à la hauteur de ses capacités et pour favoriser l’égalité entre les citoyens ?
Intervenant·es :
Manon Aubry, présidente du groupe de la gauche au Parlement européen – GUE/NGL
Elvire Guillaud, économiste à l’université Panthéon-Sorbonne, chercheuse au LIEPP et spécialiste des politiques de redistribution
Pascal Saint-Amans, ex-directeur du Centre de politique et d’administration fiscale de l’OCDE et spécialiste de la fraude fiscale
Gabriel Zucman, économiste et professeur à l’université de Berkeley, à la Paris School of Economics et à l’École normale supérieure
Animée par : Aude Martin (Alternatives Économiques)